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start [2020/11/26 19:16] – [# 4. A propos des bassins versants, de Gary Snyder, du Chiapas et des rapports de force] aadtpstart [2022/06/10 02:33] (Version actuelle) – [[[pays|Faire pays dans un pays]]] aadtp
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 {{https://aadtp.be/wiki/_media/aadtp_fr_womenmen.jpg?w=120&h=106&t=1584658415&tok=1121ea }} {{https://aadtp.be/wiki/_media/aadtp_fr_womenmen.jpg?w=120&h=106&t=1584658415&tok=1121ea }}
  
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 Un espace de construction et de rédaction collective, afin d'organiser ensemble la mémoire et l'avenir des réflexions, actions et interventions publiques du collectif des **Actrices et Acteurs des Temps Présents**, autour de ce **Pays dans le pays** que nous souhaitons construire.\\ Un espace de construction et de rédaction collective, afin d'organiser ensemble la mémoire et l'avenir des réflexions, actions et interventions publiques du collectif des **Actrices et Acteurs des Temps Présents**, autour de ce **Pays dans le pays** que nous souhaitons construire.\\
  
-Ce wiki est conçu sous forme de **table des matières**, avec une charpente à laquelle il y a lieu de donner chair et matière en expliquant synthétiquement chaque point. Tout utilisateur enregistré peut y contribuer.\\  +Ce wiki est conçu sous forme de **table des matières**, avec une charpente à laquelle il y a lieu de donner chair et matière. Tout utilisateur enregistré peut y contribuer.\\  
 Sa licence [[https://creativecommons.org/licenses/by-nc-sa/4.0/legalcode.fr|CC-BY-NC-SA]] assure tout réemploi légal, au même titre que ceux de Wikipédia, des ressources qui y sont créées, en empêchant une réappropriation exclusive.\\  Sa licence [[https://creativecommons.org/licenses/by-nc-sa/4.0/legalcode.fr|CC-BY-NC-SA]] assure tout réemploi légal, au même titre que ceux de Wikipédia, des ressources qui y sont créées, en empêchant une réappropriation exclusive.\\ 
  
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 [[marches|Reconquérir des territoires au rythme lent de la marche]]  [[marches|Reconquérir des territoires au rythme lent de la marche]] 
  
-====== Pays dans un pays ======+====== Pays ======
 [[pays|Faire pays dans un pays]] [[pays|Faire pays dans un pays]]
 ===== Un Manifeste : ===== ===== Un Manifeste : =====
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 Ce qu’est un territoire ? La définition qui suit pourrait a priori sembler assez complète : ferait territoire ce qui est «//agencement de ressources matérielles et symboliques capables de structurer les conditions pratiques de l’existence d’un individu ou d’un collectif social et d’informer en retour cet individu ou ce collectif sur sa propre identité//»((La définition initiale est due à l’archéologue Jacinto Jijón y Caamaño)). Elle l’est sans doute encore pour un urbaniste ou un aménageur, elle est cependant beaucoup moins pertinente pour qui voudrait faire pays dans un pays. La difficulté dans cette définition, c’est que non seulement elle continue de considérer l’être humain comme le bénéficiaire central, à titre individuel comme collectif, des ressources et des possibilités d’un territoire, mais qu’elle laisse en outre à penser que c’est l’usage fait de ce territoire qui constituerait un facteur identitaire. Or, comme nous avons appris à le savoir, l’usage propriétaire d’un territoire (par le fait d’en user, d’en récolter les fruits et d’en abuser : c’est l’usus, le fructus et l’abusus du droit de la propriété, tous trois pouvant être fondus et confondus dans le seul terme d’exploitation) engendre le plus souvent sa dégradation et son épuisement. Est-ce vraiment de cette identité territoriale que nous voulons nous inspirer ? Ce qu’est un territoire ? La définition qui suit pourrait a priori sembler assez complète : ferait territoire ce qui est «//agencement de ressources matérielles et symboliques capables de structurer les conditions pratiques de l’existence d’un individu ou d’un collectif social et d’informer en retour cet individu ou ce collectif sur sa propre identité//»((La définition initiale est due à l’archéologue Jacinto Jijón y Caamaño)). Elle l’est sans doute encore pour un urbaniste ou un aménageur, elle est cependant beaucoup moins pertinente pour qui voudrait faire pays dans un pays. La difficulté dans cette définition, c’est que non seulement elle continue de considérer l’être humain comme le bénéficiaire central, à titre individuel comme collectif, des ressources et des possibilités d’un territoire, mais qu’elle laisse en outre à penser que c’est l’usage fait de ce territoire qui constituerait un facteur identitaire. Or, comme nous avons appris à le savoir, l’usage propriétaire d’un territoire (par le fait d’en user, d’en récolter les fruits et d’en abuser : c’est l’usus, le fructus et l’abusus du droit de la propriété, tous trois pouvant être fondus et confondus dans le seul terme d’exploitation) engendre le plus souvent sa dégradation et son épuisement. Est-ce vraiment de cette identité territoriale que nous voulons nous inspirer ?
  
-En regard, posons ce que dit du territoire l’architecte (et urbaniste) italien Alberto Magnaghi ((+En regard, posons ce que dit du territoire l’architecte (et urbaniste) italien Alberto Magnaghi((
 Alberto Magnaghi, La Biorégion urbaine, petit traité sur le territoire bien commun, Editions Eterotopia 2014 ; Le Projet local, Bruxelles, éditions Mardaga, 2003)) : « Le territoire local n’est plus connu, ni interprété ou mis en scène par les habitants comme un bien commun producteur des éléments de reproduction de la vie biologique (eau, sources, rivières, air, terre, nourriture, feu, énergie) ou sociale (relations de voisinage, conviviales, communautaires, symboliques) ». En quoi il faudrait alors comprendre qu’un territoire serait ce qui permet à l’ensemble de ses habitants d’assurer les conditions de continuité de la vie, biologique comme sociale, dans un espace destiné à reconquérir une dimension commune. Cette proposition, où il n’est pas question de construire une identité mais bien des engagements, nous est évidemment beaucoup plus chère… Alberto Magnaghi, La Biorégion urbaine, petit traité sur le territoire bien commun, Editions Eterotopia 2014 ; Le Projet local, Bruxelles, éditions Mardaga, 2003)) : « Le territoire local n’est plus connu, ni interprété ou mis en scène par les habitants comme un bien commun producteur des éléments de reproduction de la vie biologique (eau, sources, rivières, air, terre, nourriture, feu, énergie) ou sociale (relations de voisinage, conviviales, communautaires, symboliques) ». En quoi il faudrait alors comprendre qu’un territoire serait ce qui permet à l’ensemble de ses habitants d’assurer les conditions de continuité de la vie, biologique comme sociale, dans un espace destiné à reconquérir une dimension commune. Cette proposition, où il n’est pas question de construire une identité mais bien des engagements, nous est évidemment beaucoup plus chère…
  
-Ce qu’est un territoire ? Nous aimons aussi l’idée d’un territoire palimpseste, jamais vraiment fini et jamais vraiment défini, toujours recommencé. L’urbaniste André Corboz pensait que « les habitants d’un territoire ne cessent de raturer et de récrire le vieux grimoire des sols » .((André Corboz, Le Territoire comme palimpseste et autres essais, Les éditions de l’imprimeur, 2001)) Nous partirions volontiers de l’idée qu’un territoire, ce sont des ratures et des réécritures. C’est pour cette raison aussi que nous avons choisi de penser ces territoires à partir des cours d’eau et des bassins versants.((Voir la scolie #4 sur les bassins versants, Gary Snyder, le Chiapas et les rapports de force))+Ce qu’est un territoire ? Nous aimons aussi l’idée d’un territoire palimpseste, jamais vraiment fini et jamais vraiment défini, toujours recommencé. L’urbaniste André Corboz pensait que « les habitants d’un territoire ne cessent de raturer et de récrire le vieux grimoire des sols »((André Corboz, Le Territoire comme palimpseste et autres essais, Les éditions de l’imprimeur, 2001))Nous partirions volontiers de l’idée qu’un territoire, ce sont des ratures et des réécritures. C’est pour cette raison aussi que nous avons choisi de penser ces territoires à partir des cours d’eau et des bassins versants((Voir la scolie #4 sur les bassins versants, Gary Snyder, le Chiapas et les rapports de force)).
  
-Les territoires dont nous parlons sont, de quelque façon qu’on les envisage, des territoires en mouvement((L’allusion au « jardin en mouvement » de Gilles Clément n’est évidemment pas fortuite. Ce philosophe-jardinier compte depuis longtemps au nombre des inspirateurs de ce pays dans un pays. Voir à ce propos : Le Jardin en mouvement, Paris, Pandora, 1991 ; Manifeste du Tiers-paysage, éd. Sujet Objet, mai 2004 (rééd. augmentée chez Sens & Tonka, 2014) ; L’Alternative ambiante, Sens & Tonka, 2014)) Nous dirions d’ailleurs de ces territoires qu’ils sont nomades dans la mesure où ils déplacent aussi leur sens. Ces territoires sont en effet  destinés à changer de statut, d’affectation ou d’usage. Mais ils sont surtout susceptibles de changer le regard que l’on porte sur eux. Ce sont ces territoires, en réécriture et en mouvement, qui font le pays dans le pays.+Les territoires dont nous parlons sont, de quelque façon qu’on les envisage, des territoires en mouvement((L’allusion au « jardin en mouvement » de Gilles Clément n’est évidemment pas fortuite. Ce philosophe-jardinier compte depuis longtemps au nombre des inspirateurs de ce pays dans un pays. Voir à ce propos : Le Jardin en mouvement, Paris, Pandora, 1991 ; Manifeste du Tiers-paysage, éd. Sujet Objet, mai 2004 (rééd. augmentée chez Sens & Tonka, 2014) ; L’Alternative ambiante, Sens & Tonka, 2014))Nous dirions d’ailleurs de ces territoires qu’ils sont nomades dans la mesure où ils déplacent aussi leur sens. Ces territoires sont en effet  destinés à changer de statut, d’affectation ou d’usage. Mais ils sont surtout susceptibles de changer le regard que l’on porte sur eux. Ce sont ces territoires, en réécriture et en mouvement, qui font le pays dans le pays.
  
  
-==== # 4A propos des bassins versants, de Gary Snyder, du Chiapas et des rapports de force ====+==== #4 A propos des bassins versants, de Gary Snyder, du Chiapas et des rapports de force ====
 > //(…) Il serait par exemple tentant, l’eau étant le premier de nos communs et sans doute celui dont l’appropriation conduit le plus directement à des situations belliqueuses, de redessiner la carte en fonction des fleuves qui traversent paysages et territoires. Cette perspective, cette mise en aval, permet sinon de quitter, au moins de redéfinir le cadre national – le cadre Etat-national pour mieux dire – et autorise à repenser radicalement les relations entre des communautés(…) Faire pays dans un pays suppose également d’installer un récit commun (pour ne pas dire un récit du commun) qui, partant des rues et des quartiers en cours de dépossessions diverses, s’inscrive dans un ensemble qui les comprenne et les dépasse ??? se trouvant sur le cours d’un fleuve ou sur les rives d’un de ses affluents en fonction de l’existence d’une ressource commune. Les bassins versants des fleuves, avec leur réticulation d’affluents et de sous-affluents, proposent en tout cas une architecture et une articulation propres à renouveler le regard et à susciter du rêve politique. (…) **Pays dans un Pays, Un Manifeste** p.25-26// > //(…) Il serait par exemple tentant, l’eau étant le premier de nos communs et sans doute celui dont l’appropriation conduit le plus directement à des situations belliqueuses, de redessiner la carte en fonction des fleuves qui traversent paysages et territoires. Cette perspective, cette mise en aval, permet sinon de quitter, au moins de redéfinir le cadre national – le cadre Etat-national pour mieux dire – et autorise à repenser radicalement les relations entre des communautés(…) Faire pays dans un pays suppose également d’installer un récit commun (pour ne pas dire un récit du commun) qui, partant des rues et des quartiers en cours de dépossessions diverses, s’inscrive dans un ensemble qui les comprenne et les dépasse ??? se trouvant sur le cours d’un fleuve ou sur les rives d’un de ses affluents en fonction de l’existence d’une ressource commune. Les bassins versants des fleuves, avec leur réticulation d’affluents et de sous-affluents, proposent en tout cas une architecture et une articulation propres à renouveler le regard et à susciter du rêve politique. (…) **Pays dans un Pays, Un Manifeste** p.25-26//
  
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 Nous ne pouvons que regretter que ce texte de Gary Snyder soit venu frapper à notre porte après l’impression du Manifeste, il l’aurait sans doute rendu plus riche d’expériences déjà accomplies, comme celle de La Cascadia, en Californie((Voir la scolie # … (à venir) consacrée à la notion de biorégion.)). Nous ne pouvons que regretter que ce texte de Gary Snyder soit venu frapper à notre porte après l’impression du Manifeste, il l’aurait sans doute rendu plus riche d’expériences déjà accomplies, comme celle de La Cascadia, en Californie((Voir la scolie # … (à venir) consacrée à la notion de biorégion.)).
-> //Un bassin-versant est quelque chose de merveilleux à prendre en compte : ce processus (pluie, cours d’eau, évaporation des océans) fait que chaque molécule d’eau sur terre fait le grand voyage tous les deux millions d’années. La surface est sculptée en bassins-versants – une sorte de ramification familial, une charte relationnelle et une définition des lieux. Le bassin-versant est la première et la dernière nation dont les imites, bien qu’elles se déplacent subtilement, sont indiscutables. Les races d’oiseaux,  les sous-espèces d’arbres et les types de chapeaux ou les habits de pluie se répartissent souvent par bassins-versants. Pour le bassin-versant, les villes et les barrages sont éphémères et ne comptent pas plus qu’un rocher qui tombe dans la rivière ou qu’un glissement de terrain qui bouche temporairement la voie. L’eau sera toujours là et elle arrivera toujours à se frayer un passage. Aussi contrainte et polluée que puisse être la rivière de Los Angeles aujourd’hui, on peut aussi dire que de manière plus globale cette rivière est vivante et qu’elle coule bien en-dessous des rues dans des caniveaux géants. Peut-être que de telles déviations l’amusent. Mais nous qui vivons à l’échelle des siècles et non des millions d’années devons maintenir ensemble le bassin-versant et ses communautés afin que nos enfants puissent profiter de l’eau pure et de la vie qui gravite autour de ce paysage que nous avons choisi. Du plus petit des ruisseaux situés au sommet de l’arête jusqu’au tronc principal d’une rivière approchant les plaines, la rivière ne constitue qu’un seul lieu et qu’une seule terre. +> //Un bassin-versant est quelque chose de merveilleux à prendre en compte : ce processus (pluie, cours d’eau, évaporation des océans) fait que chaque molécule d’eau sur terre fait le grand voyage tous les deux millions d’années. La surface est sculptée en bassins-versants – une sorte de ramification familial, une charte relationnelle et une définition des lieux. Le bassin-versant est la première et la dernière nation dont les imites, bien qu’elles se déplacent subtilement, sont indiscutables. Les races d’oiseaux,  les sous-espèces d’arbres et les types de chapeaux ou les habits de pluie se répartissent souvent par bassins-versants. Pour le bassin-versant, les villes et les barrages sont éphémères et ne comptent pas plus qu’un rocher qui tombe dans la rivière ou qu’un glissement de terrain qui bouche temporairement la voie. L’eau sera toujours là et elle arrivera toujours à se frayer un passage.  
-Le cycle de l’eau inclut nos sources et nos puits, le manteau neigeux de la Sierra Nevada, nos canaux d’irrigation, nos stations de lavage et les saumons qui remontent la rivière au printemps. C’est la rainette crucifère dans l’étang et le pic glandivore qui papotent sur le reste d’un vieux tronc. La bassin-versant ne répond pas à la dichotomie ordonnée/désordonnée car ses formes sont libres, mais d’une certaine manière inévitables. La vie qui se développe à l’intérieur du bassin-versant constitue la première forme de communauté.+ 
 +Aussi contrainte et polluée que puisse être la rivière de Los Angeles aujourd’hui, on peut aussi dire que de manière plus globale cette rivière est vivante et qu’elle coule bien en-dessous des rues dans des caniveaux géants. Peut-être que de telles déviations l’amusent. Mais nous qui vivons à l’échelle des siècles et non des millions d’années devons maintenir ensemble le bassin-versant et ses communautés afin que nos enfants puissent profiter de l’eau pure et de la vie qui gravite autour de ce paysage que nous avons choisi. Du plus petit des ruisseaux situés au sommet de l’arête jusqu’au tronc principal d’une rivière approchant les plaines, la rivière ne constitue qu’un seul lieu et qu’une seule terre. 
 +Le cycle de l’eau inclut nos sources et nos puits, le manteau neigeux de la Sierra Nevada, nos canaux d’irrigation, nos stations de lavage et les saumons qui remontent la rivière au printemps. C’est la rainette crucifère dans l’étang et le pic glandivore qui papotent sur le reste d’un vieux tronc. La bassin-versant ne répond pas à la dichotomie ordonnée/désordonnée car ses formes sont libres, mais d’une certaine manière inévitables. La vie qui se développe à l’intérieur du bassin-versant constitue la première forme de communauté.// 
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 Cette communauté constituée au sein d’un bassin versant et la manière dont Snyder décrit les fonctions des conseils de bassin-versant font bien entendu écho à nos débats sur la mise en place d’assemblées de ruisseaux, de rivières, de fleuve et de bassin4, même si, à certains égards, la façon dont est envisagée cette biorégion évoque aussi, comme on va le lire ci-dessous, les missions des « contrats de rivière » développés sur le territoire wallon. Cette communauté constituée au sein d’un bassin versant et la manière dont Snyder décrit les fonctions des conseils de bassin-versant font bien entendu écho à nos débats sur la mise en place d’assemblées de ruisseaux, de rivières, de fleuve et de bassin4, même si, à certains égards, la façon dont est envisagée cette biorégion évoque aussi, comme on va le lire ci-dessous, les missions des « contrats de rivière » développés sur le territoire wallon.
 Le programme d’un conseil de bassin-versant commence de manière modeste : « Essayons de réhabiliter notre rivière de telle manière que le saumon sauvage puisse s’y reproduire de nouveau ».En essayant de compléter ce programme, une communauté est susceptible de devoir lutter contre l’industrie forestière commercial en amont, l’accaparement de l’eau pour sa vente en aval, la pêche au filet taïwanaise au large dans le Pacifique Nord et toute une série d’autres menaces nationales et internationales pour la santé du saumon. Le programme d’un conseil de bassin-versant commence de manière modeste : « Essayons de réhabiliter notre rivière de telle manière que le saumon sauvage puisse s’y reproduire de nouveau ».En essayant de compléter ce programme, une communauté est susceptible de devoir lutter contre l’industrie forestière commercial en amont, l’accaparement de l’eau pour sa vente en aval, la pêche au filet taïwanaise au large dans le Pacifique Nord et toute une série d’autres menaces nationales et internationales pour la santé du saumon.
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 Ainsi, au Mexique, la souveraineté de l’Etat est contestée à eux niveaux ; celui des puissants cartels de la drogue qui contrôlent de facto un nombre croissant de territoires et de ressources, et celui des mouvements sociaux comme l’Armée zapatiste de libération nationale (EZLN) ou les milices citoyennes d’autodéfense qui ont décidé de prendre  en main leur destin en luttant les armes à la main, contre les exactions du crime organisé ou des bras armés de l’Etat (qui sont en réalité souvent complices). C’est également le cas en Syrie, où la souveraineté de l’Etat et contestée à la fois par l’Etat islamique (Daesh) et par des populations auto-organisées, comme au Kurdistan. Ainsi, au Mexique, la souveraineté de l’Etat est contestée à eux niveaux ; celui des puissants cartels de la drogue qui contrôlent de facto un nombre croissant de territoires et de ressources, et celui des mouvements sociaux comme l’Armée zapatiste de libération nationale (EZLN) ou les milices citoyennes d’autodéfense qui ont décidé de prendre  en main leur destin en luttant les armes à la main, contre les exactions du crime organisé ou des bras armés de l’Etat (qui sont en réalité souvent complices). C’est également le cas en Syrie, où la souveraineté de l’Etat et contestée à la fois par l’Etat islamique (Daesh) et par des populations auto-organisées, comme au Kurdistan.
  
-C’est d’ailleurs sur ce point précis que se conclut « Pays dans un Pays, Un Manifeste » qui commence en faisant référence à « la barbarie qui vient » et se termine donc par ces lignes : « En fabriquant un pays dans un pays, nous fabriquons en même temps un rapport de force, une nouvelle légitimité. Cette légitimité en rencontrera une autre depuis longtemps installée. Nous ne doutons pas des conflits qui s’ensuivront ».+C’est d’ailleurs sur ce point précis que se conclut «**Pays dans un Pays, Un Manifeste**» qui commence en faisant référence à «//**la barbarie qui vient**//» et se termine donc par ces lignes : « //**En fabriquant un pays dans un pays, nous fabriquons en même temps un rapport de force, une nouvelle légitimité. Cette légitimité en rencontrera une autre depuis longtemps installée. Nous ne doutons pas des conflits qui s’ensuivront**// ».
  
  
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 ===== Des Bri-Co.s ===== ===== Des Bri-Co.s =====
 ===== Des boutiques de produits de lutte ===== ===== Des boutiques de produits de lutte =====
-===== Une camionnette de soutien logistique aux luttes =====+===== Une cantine mobile =====  
 +==== Pour un soutien logistique aux luttes =====
 ===== Une caisse commune + une monnaie solidaire ===== ===== Une caisse commune + une monnaie solidaire =====
 ===== Des relais de quartier ===== ===== Des relais de quartier =====
Ligne 136: Ligne 143:
 ===== Terrains achetés en coopérative ===== ===== Terrains achetés en coopérative =====
 ==== Le Ry-Ponet ==== ==== Le Ry-Ponet ====
-==== Le grandbois commun de la Houssière ====+==== Le Grand Bois Commun ====
 ==== Le marais Wiels ==== ==== Le marais Wiels ====
  
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