Bienvenue sur le wiki des AAdTP
Un espace de construction et de rédaction collective, afin d'organiser ensemble la mémoire et l'avenir des réflexions, actions et interventions publiques du collectif des Actrices et Acteurs des Temps Présents, autour de ce Pays dans le pays que nous souhaitons construire.
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Origines: un front de lutte inédit
Des campagnes
136 jours pour faire tomber le gouvernement (2016)
Boycott service communautaire (2016-2018)
Soutien à la coopérative 1336 (2017)
Les X préalables (2019)
Le cinquième temps (2019-2020)
Reconquérir des territoires au rythme lent de la marche
Pays
Un Manifeste :
- La barbarie, le néolibéralisme sont invivables : la guerre est déclarée
- Nous ne pouvons plus les vivre, ni nous en consoler, ni les aménager
- Les choses sont complexes, les difficultés multiples et les défis immenses mais cela ne peut plus nous exonérer de passer à l’offensive
- Il ne s’agit plus de revendiquer et d’attendre un changement politique, ni de convaincre et de négocier la sociale
- Notre proposition est de faire sécession avec les logiques propriétaires et austéritaires : faire pays dans un pays
- Sanctuariser les matières collectives : défendre sans concession, mètre par mètre, les biens et les services publics
- Mettre en commun des territoires et du temps : créer nos espaces de solidarité, de coopération, de mutualisation
- Reconquérir les rues, les quartiers, les communes, les champs, les usines, les ateliers
- Cette déclaration d'extension fabriquera en même temps qu'un rapport de force, une nouvelle légitimité
Des scolies pour expliquer, compléter, concrétiser
Le Manifeste du « pays dans un pays » est court. C’est volontaire.
Mais parfois, il survole un peu rapidement certaines notions ou certaines propositions. C’est pourquoi il est accompagné de scolies, de longues notes de bas de page qui seraient vraiment trop longues comme notes de bas de pages…
Comme le Manifeste, ces scolies ont plusieurs auteur·e·s et il est loisible à chacune et chacun d’en proposer l’une ou l’autre (ou de commenter celles déjà publiées).
#2 Pour tenter de définir un territoire
(…) Les territoires et le temps sont des éléments indispensables pour qui voudrait construire une nouvelle situation qui ne soit pas une alternative au capitalisme mais qui entendrait en proposer l’antithèse. (…) Pays dans un Pays, Un Manifeste p.20
Ce qu’est un territoire ? Tout est territoire. Un champ est un territoire. Un bois est un territoire. Une habitation. Un groupe de maisons. Un quartier. Un village. Une ville. Mais aussi une rue. Mais aussi un trottoir. Mais aussi un toit. Mais aussi un jardin. Une terrasse, pareillement. Du métrage restreint d’un balcon aux vastes hectares d’une forêt en passant par des entrelacs de routes et le cœur battant d’une cité, tout est territoire. (…)
Ce qu’est un territoire ? La définition qui suit pourrait a priori sembler assez complète : ferait territoire ce qui est «agencement de ressources matérielles et symboliques capables de structurer les conditions pratiques de l’existence d’un individu ou d’un collectif social et d’informer en retour cet individu ou ce collectif sur sa propre identité»1). Elle l’est sans doute encore pour un urbaniste ou un aménageur, elle est cependant beaucoup moins pertinente pour qui voudrait faire pays dans un pays. La difficulté dans cette définition, c’est que non seulement elle continue de considérer l’être humain comme le bénéficiaire central, à titre individuel comme collectif, des ressources et des possibilités d’un territoire, mais qu’elle laisse en outre à penser que c’est l’usage fait de ce territoire qui constituerait un facteur identitaire. Or, comme nous avons appris à le savoir, l’usage propriétaire d’un territoire (par le fait d’en user, d’en récolter les fruits et d’en abuser : c’est l’usus, le fructus et l’abusus du droit de la propriété, tous trois pouvant être fondus et confondus dans le seul terme d’exploitation) engendre le plus souvent sa dégradation et son épuisement. Est-ce vraiment de cette identité territoriale que nous voulons nous inspirer ?
En regard, posons ce que dit du territoire l’architecte (et urbaniste) italien Alberto Magnaghi2) : « Le territoire local n’est plus connu, ni interprété ou mis en scène par les habitants comme un bien commun producteur des éléments de reproduction de la vie biologique (eau, sources, rivières, air, terre, nourriture, feu, énergie) ou sociale (relations de voisinage, conviviales, communautaires, symboliques) ». En quoi il faudrait alors comprendre qu’un territoire serait ce qui permet à l’ensemble de ses habitants d’assurer les conditions de continuité de la vie, biologique comme sociale, dans un espace destiné à reconquérir une dimension commune. Cette proposition, où il n’est pas question de construire une identité mais bien des engagements, nous est évidemment beaucoup plus chère…
Ce qu’est un territoire ? Nous aimons aussi l’idée d’un territoire palimpseste, jamais vraiment fini et jamais vraiment défini, toujours recommencé. L’urbaniste André Corboz pensait que « les habitants d’un territoire ne cessent de raturer et de récrire le vieux grimoire des sols »3). Nous partirions volontiers de l’idée qu’un territoire, ce sont des ratures et des réécritures. C’est pour cette raison aussi que nous avons choisi de penser ces territoires à partir des cours d’eau et des bassins versants4).
Les territoires dont nous parlons sont, de quelque façon qu’on les envisage, des territoires en mouvement5). Nous dirions d’ailleurs de ces territoires qu’ils sont nomades dans la mesure où ils déplacent aussi leur sens. Ces territoires sont en effet destinés à changer de statut, d’affectation ou d’usage. Mais ils sont surtout susceptibles de changer le regard que l’on porte sur eux. Ce sont ces territoires, en réécriture et en mouvement, qui font le pays dans le pays.
#4 A propos des bassins versants, de Gary Snyder, du Chiapas et des rapports de force
//(…) Il serait par exemple tentant, l’eau étant le premier de nos communs et sans doute celui dont l’appropriation conduit le plus directement à des situations belliqueuses, de redessiner la carte en fonction des fleuves qui traversent paysages et territoires. Cette perspective, cette mise en aval, permet sinon de quitter, au moins de redéfinir le cadre national – le cadre Etat-national pour mieux dire – et autorise à repenser radicalement les relations entre des communautés(…) Faire pays dans un pays suppose également d’installer un récit commun (pour ne pas dire un récit du commun) qui, partant des rues et des quartiers en cours de dépossessions diverses, s’inscrive dans un ensemble qui les comprenne et les dépasse ??? se trouvant sur le cours d’un fleuve ou sur les rives d’un de ses affluents en fonction de l’existence d’une ressource commune. Les bassins versants des fleuves, avec leur réticulation d’affluents et de sous-affluents, proposent en tout cas une architecture et une articulation propres à renouveler le regard et à susciter du rêve politique. (…) **Pays dans un Pays, Un Manifeste** p.25-26//
Sur la question de l’eau comme conductrice d’un récit (du) commun et sur les bassins versants comme vecteurs de rêve politique, il n’est sans doute pas inutile de se reporter à ce qu’en disait le poète Gary Snyder, compagnon de route de la beat generation et penseur de l’écologie, lors d’une conférence donnée à Sacramento en 1992. Le texte de cette intervention a paru quelques mois plus tard dans le San Francisco Examiner et a été publié pour la première fois en français, à notre connaissance, en 20186). Gary Snyder est aujourd’hui âgé de 88 ans. . Sa connexité avec les idées et les propositions défendues par les Actrices et Acteurs des Temps présents est évidente et l’on peut imaginer que son antériorité a sans doute influencé, par des chemins aussi souterrains que ceux qu’empruntent les sources, la notion même du pays dans le pays. Gary Snyder en défend en effet une version assez proche qu’il appelle « biorégion », un concept élaboré dès les années 1960 aux Etats-Unis7).
Nous ne pouvons que regretter que ce texte de Gary Snyder soit venu frapper à notre porte après l’impression du Manifeste, il l’aurait sans doute rendu plus riche d’expériences déjà accomplies, comme celle de La Cascadia, en Californie8).
//Un bassin-versant est quelque chose de merveilleux à prendre en compte : ce processus (pluie, cours d’eau, évaporation des océans) fait que chaque molécule d’eau sur terre fait le grand voyage tous les deux millions d’années. La surface est sculptée en bassins-versants – une sorte de ramification familial, une charte relationnelle et une définition des lieux. Le bassin-versant est la première et la dernière nation dont les imites, bien qu’elles se déplacent subtilement, sont indiscutables. Les races d’oiseaux, les sous-espèces d’arbres et les types de chapeaux ou les habits de pluie se répartissent souvent par bassins-versants. Pour le bassin-versant, les villes et les barrages sont éphémères et ne comptent pas plus qu’un rocher qui tombe dans la rivière ou qu’un glissement de terrain qui bouche temporairement la voie. L’eau sera toujours là et elle arrivera toujours à se frayer un passage.
Aussi contrainte et polluée que puisse être la rivière de Los Angeles aujourd’hui, on peut aussi dire que de manière plus globale cette rivière est vivante et qu’elle coule bien en-dessous des rues dans des caniveaux géants. Peut-être que de telles déviations l’amusent. Mais nous qui vivons à l’échelle des siècles et non des millions d’années devons maintenir ensemble le bassin-versant et ses communautés afin que nos enfants puissent profiter de l’eau pure et de la vie qui gravite autour de ce paysage que nous avons choisi. Du plus petit des ruisseaux situés au sommet de l’arête jusqu’au tronc principal d’une rivière approchant les plaines, la rivière ne constitue qu’un seul lieu et qu’une seule terre.
Le cycle de l’eau inclut nos sources et nos puits, le manteau neigeux de la Sierra Nevada, nos canaux d’irrigation, nos stations de lavage et les saumons qui remontent la rivière au printemps. C’est la rainette crucifère dans l’étang et le pic glandivore qui papotent sur le reste d’un vieux tronc. La bassin-versant ne répond pas à la dichotomie ordonnée/désordonnée car ses formes sont libres, mais d’une certaine manière inévitables. La vie qui se développe à l’intérieur du bassin-versant constitue la première forme de communauté.
Cette communauté constituée au sein d’un bassin versant et la manière dont Snyder décrit les fonctions des conseils de bassin-versant font bien entendu écho à nos débats sur la mise en place d’assemblées de ruisseaux, de rivières, de fleuve et de bassin4, même si, à certains égards, la façon dont est envisagée cette biorégion évoque aussi, comme on va le lire ci-dessous, les missions des « contrats de rivière » développés sur le territoire wallon.
Le programme d’un conseil de bassin-versant commence de manière modeste : « Essayons de réhabiliter notre rivière de telle manière que le saumon sauvage puisse s’y reproduire de nouveau ».En essayant de compléter ce programme, une communauté est susceptible de devoir lutter contre l’industrie forestière commercial en amont, l’accaparement de l’eau pour sa vente en aval, la pêche au filet taïwanaise au large dans le Pacifique Nord et toute une série d’autres menaces nationales et internationales pour la santé du saumon.
Si une foule de gens se joint à l’effort – des gens de l’industrie forestière et du tourisme, des ranchers et des paysans bien établis, des retraités qui pêchant à la mouche, des entreprises et les nouveaux arrivants qui vivent dans les forêts – quelque chose pourrait en sortir. Mais si cet accord commun était imposé d’en haut, ça n’irait nulle part. Seul un engagement populaire sur le long terme pour préserver le territoire peut apporter la stabilité politique et sociale nécessaire à la conservation de la richesse biologique des régions californiennes.
Toute la propriété des terres publiques est en fin de compte tracée dans le sable. Les limites et les catégories de gestion ont été créées par le Congrès et le Congrès peut s’en débarrasser. La seule « juridiction » qui durera dans le monde de la nature sera le bassin versant (…).
Une fois cette lecture faite, reste à effectuer le tri des accords (nombreux) et des divergences (nécessaires). Commençons par ce qui met à distance. Ce texte date de 1998, bien avant l’élection de Donald Trump, et nous sommes évidemment aujourd’hui moins certains que jamais que les intérêts des gens de l’industrie forestière puissent recouper ceux des nouveaux arrivants vivant dans les forêts… Comment vivre aujourd’hui avec l’illusion qu’il existe des objectifs qui seraient communs à l’humanité et qui sublimeraient les classes ou les injustices sociales ? L’idée même d’être, comme on l’entend encore fréquemment, « sur un même bateau » nous apparaît non seulement comme mensongère mais nous est surtout insupportable. Nous sommes en revanche sur un même océan, ce qui est très différent. Et sur cet océan, si certains naviguent en rafiot ou en canots comme ces nouveaux arrivants vivant dans les forêts, d’autres ont les moyens de voyager en yachts ou sur des navires de croisière. Et il devient de plus en plus incertain, par exemple, que les lois de la mer (parmi lesquelles figure le déroutement aux fins de sauvetage) aient encore un sens quelconque quand les naufragés sont considérés comme autant de surnuméraires. Nous ne pensons donc pas une seule seconde à la possibilité d’une alliance naturelle d’exploités et d’exploiteurs qui partageraient un même territoire dans un souci de gouvernement juste. Ce serait, nous semble-t-il, donner crédit à des idées fumeuses et par ailleurs toxiques comme la possibilité d’un dépassement moral du capitalisme ou la plausibilité d’une croissance verte et vertueuse. Alors, sans doute sommes-nous toutes et tous d’un bassin versant, mais nous ne sommes pas égaux dans le partage des eaux…
D’autre part, si nous ne pouvons être que d’accord avec Gary Snyder pour estimer qu’une telle initiative perdrait tout sens à être imposée par le haut (si « le haut » décrétait jamais qu’une telle communauté fût utile, ce qui est en soi fort douteux) et pour considérer qu’un bassin versant représente une forme politique et écologique souhaitable à bien des égards, il reste à considérer la situation particulière de l’Europe (qui explique peut-être pourquoi ces idées biorégionales ont mis environ 50 ans pour aborder les rives francophones de l’Atlantique).
L’Europe est en effet un continent où l’unité de langues n’existe pas, confrontant ainsi ces paysages de bassins versants à une donnée absente aux Etats-Unis. Si les sous-espèces d’arbres et les types de chapeaux ou les habits de pluie se répartissent souvent par bassins-versants et y font figure de limites ou de particularités, qu’en est-il alors de la langue et des dialectes ? La question est d’autant plus importante que la langue figure, en Europe, parmi les marqueurs identitaires les plus propices à des comportements d’exclusion ou d’hostilité. Et le risque – déjà présent dans l’idée même de constituer de territoires en dehors des Etats – serait alors de laisser s’installer une interprétation restrictive de l’idée même de pays dans le pays et d’en permettre une captation identitaire. Cette possibilité a été évoquée par un certain nombre d’opposants à cette idée de biorégion et elle n’est évidemment pas à prendre à la légère. C’est notamment une des raisons pour lesquelles il est essentiel de ne pas confondre la notion de terroir avec celle de territoire : les deux mots n’ont pas la même charge politique et symbolique et n’engagent pas de la même façon.
Le pays dans le pays, parce qu’il se présente comme une autre forme de légitimité en conflit et en combat avec la légitimité existante, s’éloigne de l’idée même d’un terroir idéalisé et des tentations purificatrices ou excluantes. Un pays dans un pays, ce n’est pas étanche. C’est même plutôt poreux. Faire pays dans un pays, ce n’est pas faire mouvement vers le passé. Mais c’est installer la condition d’un futur climatique socialement possible et d’un avenir social climatiquement vraisemblable.
En outre, faire pays dans un pays autour de bassins versants en Europe, c’est de facto installer les conditions d’une pluralité de langues, d’habits de pluie et de types de chapeaux. Si nous prenons, par exemple, les cinq bassins versants que comprend le territoire de la Belgique le constat est sans équivoque…. La Meuse et l’Escaut traversent les paysages de France, de Belgique et des Pays-Bas, l’Yser et la Seine sont franco-belges et le Rhin est néerlandais, belge, luxembourgeois, français, allemand, autrichien, suisse, italien et visite aussi le Liechtenstein pendant 160km…
Ne craignons donc pas une vision identitaire et souverainiste des bassins versants. Et pour nous rendre sûrs d’éliminer toute ambiguïté potentielle, la proposition que fait Gary Snyder de considérer comme première forme de communauté la vie qui se développe à l’intérieur du bassin-versant devrait valoir sauf-conduit. Par vie qui se développe, il faut bien entendu comprendre toutes les formes de vie qui se trouvent sur ce territoire. C’est-à-dire, à côté de celle des êtres humains qui y résident, celle de l’eau, de la rainette crucifère ou des sous-espèces d’arbres que l’on y trouve. Ou, pour le dire à la manière du philosophe Baptiste Morizot5 : ces formes d’intelligence qu’il s’agit de reconnaître « dans leur altérité, sans projeter en elles ce que nous sommes ». On le comprend aisément : une telle manière de concevoir la façon d’habiter un bassin versant se situe évidemment à mille lieues d’une approche dominatrice d’un territoire et de ses ressources et à des années-lumière des techniques de prédation et d’exploitation propres au productivisme.
Il y a cependant lieu de rester fort attentifs aux tentatives territoriales de remplacement de l’Etat qui ont lieu sous nos yeux au Mexique et en Syrie et qui, toutes deux, présentent une face solidaire et ouverte et un côté prédateur et tyrannique. Pour nous, ce qui se passe, s’est passé ou se passera au Chiapas et au Rojava fait figure d’inspiration concrète et laisse augurer une possibilité réelle d’instauration d’une nouvelle légitimité, mais en même temps, nous voyons bien que d’autres forces qui tentent elles aussi de délégitimer l’Etat mexicain ou syrien le font avec de tout autres objectifs. Dans « Après le capitalisme »6, le philosophe Pierre Madelin, qui vit au Chiapas, a raison d’attirer notre attention sur les rapports de force en présence.
Ainsi, au Mexique, la souveraineté de l’Etat est contestée à eux niveaux ; celui des puissants cartels de la drogue qui contrôlent de facto un nombre croissant de territoires et de ressources, et celui des mouvements sociaux comme l’Armée zapatiste de libération nationale (EZLN) ou les milices citoyennes d’autodéfense qui ont décidé de prendre en main leur destin en luttant les armes à la main, contre les exactions du crime organisé ou des bras armés de l’Etat (qui sont en réalité souvent complices). C’est également le cas en Syrie, où la souveraineté de l’Etat et contestée à la fois par l’Etat islamique (Daesh) et par des populations auto-organisées, comme au Kurdistan.
C’est d’ailleurs sur ce point précis que se conclut «Pays dans un Pays, Un Manifeste» qui commence en faisant référence à «la barbarie qui vient» et se termine donc par ces lignes : « En fabriquant un pays dans un pays, nous fabriquons en même temps un rapport de force, une nouvelle légitimité. Cette légitimité en rencontrera une autre depuis longtemps installée. Nous ne doutons pas des conflits qui s’ensuivront ».
==== Dépossession ====
==== Ingrédient du pays ====
==== Fabrique de quartier ====
==== Planète ====
==== Territoire ====
==== Utopie et hétérotopie ====
===== Sources d'inspiration =====
Les Actrices et acteurs des temps présents ne se revendiquent d'aucune obédience ou école spécifique. Leurs sources d'inspiration sont multiples sans être disparates.
Dès le départ, il a été question d'inventer des perspectives communes à partir de positions différentes (un pôle ouvrier du métal proche du pilier socialiste, un pôle paysan avec des enjeux de petits indépendants, un pôle artistique travaillant les imaginaires, un pôle précaire au plus près des besoins vitaux…)
Les Actrices et Acteurs explorent, rencontrent, inventent et expérimentent pour instituer petit à petit et dans le rapport de force des manières de faire pays dans un pays et d'étendre la reconquête des territoires de travail, de vie et de pensée.
Expériences de référence:
* Les Maisons du Peuple
* Le mouvement coopérativiste
* 1336 et les Fralib
* Les bios régions de la beat generation
* les ZAD
* Les zapatistes du Chiappas
* …
Lectures d'inspiration:
* Piere-Joseph Proudhon
* Edgar Morin
* Isabelle Stengers
* Dardot et Laval
* Emmanuel Dockes
* Bruno Latour
* Le comité invisible
* Dominique Méda
* Alain Damasio
* …
====== Des contre-dispositifs ======
===== Des Bri-Co.s =====
===== Des boutiques de produits de lutte =====
===== Une cantine mobile =====
==== Pour un soutien logistique aux luttes =====
===== Une caisse commune + une monnaie solidaire =====
===== Des relais de quartier =====
====== Des lieux d’implantation (topies) ======
===== La quincaillerie des temps présents, à Bruxelles =====
===== Quartier Théâtre, à La Louvière =====
===== Le CPCR, à Liège =====
===== Le Dk, à Bruxelles =====
====== Des territoires communs (topies) ======
===== Terrains achetés en coopérative =====
==== Le Ry-Ponet ====
==== Le Grand Bois Commun ====
==== Le marais Wiels ====
===== Zones à défendre =====
==== Haren ====
==== Arlon ====